
Solange Roure : une vie d’engagement entre élevage, montagne et MSA
Mis à jour le 14/03/2025
À Saint-Martin-de-Valamas, petit village accroché aux montagnes escarpées de l’Ardèche, Solange Roure incarne la ténacité et le dévouement du monde agricole. Éleveuse de brebis à la retraite, elle est aujourd’hui une figure incontournable de son territoire, notamment grâce à son engagement en tant qu’élue à la MSA.
Solange Roure : une vie d’engagement entre élevage, montagne et MSA
Née dans une famille d’agriculteurs, Solange a grandi entourée des valeurs du travail de la terre et de l’élevage. Elle a épousé un agriculteur et s’est installée à Saint-Martin-de-Valamas, où le couple a repris un élevage.
« C’était une zone difficile, les terrains sont secs, les étés compliqués. Mon mari travaillait à l’usine à côté, heureusement, car vivre uniquement de l’agriculture dans ce coin escarpé, c’était presque impossible. Mais j’ai toujours aimé les bêtes. Si on n’a pas cette passion, on ne fait pas ce métier », confie-t-elle.
À travers les années, Solange a su jongler entre les défis de l’élevage et la gestion familiale, toujours présente sur le terrain.
L’engagement auprès de la MSA : "C’est la famille"
Solange a découvert la MSA presque par hasard, en acceptant un mandat local. Très vite, elle a pris conscience de l’importance de cette institution pour les agriculteurs. « Je voulais mieux connaître la MSA et comprendre son fonctionnement. Très vite, ça m’a plu. La MSA, c’est comme une famille, et c’est du social avant tout. On est à l’écoute des gens, on est là pour les aider. »
Elle insiste sur le rôle des délégués, qui sont les premiers relais sur le terrain. « Parfois, les gens n’osent pas parler de leurs problèmes. Alors, on prend un café, on discute, et petit à petit, ils s’ouvrent. C’est là qu’on peut vraiment les aider. Certains m’ont remerciée plus tard, parce qu’ils avaient trouvé une solution rapide grâce à notre intervention. »
Pour Solange, cet engagement dépasse les simples démarches administratives : c’est une mission humaine.
Des défis pour les agriculteurs et les femmes
Solange ne cache pas ses inquiétudes pour les générations futures. « Aujourd’hui, on installe des jeunes, mais c’est difficile. Les aléas climatiques, les nouvelles maladies, les crises économiques… Tout cela complique leur avenir. Il faut valoriser davantage le local. Manger local, c’est soutenir nos agriculteurs et préserver nos territoires. »
Elle milite également pour une plus grande reconnaissance des femmes dans l’agriculture. Longtemps, elle a été la seule femme dans des réunions dominées par des hommes, notamment en tant que présidente de sa caisse locale du Crédit Agricole dans les boutières. « Au début, c’était intimidant. Mais avec le temps, ça s’est féminisé. Aujourd’hui, il faut continuer à encourager les femmes à prendre leur place. Elles ont tellement à apporter. »
Solange souligne que les infrastructures comme les crèches, encore rares en milieu agricole, sont cruciales pour libérer les femmes et leur permettre de s’investir. « On voit souvent des femmes attendre que leurs enfants soient grands pour s’impliquer. Mais il ne faut pas hésiter, il faut y aller ! »
Un appel à voter et s’engager
Alors que les élections des délégués de la MSA approchent, Solange lance un appel à ses collègues agriculteurs : « Votez, faites voter, mais surtout, engagez-vous ! La MSA est essentielle pour notre système social. Elle nous soutient dans les moments difficiles et nous permet de garder une qualité de vie. C’est en s’impliquant qu’on peut faire bouger les choses. »